
La pénurie d’enseignants devient intenable
Malgré nos investissements supplémentaires, la pénurie d’enseignants est criante et il est difficile d’enseigner à tous les enfants à temps plein. Molenbeek a les mêmes problèmes que des autres communes à Bruxelles et en Flandre.
La pénurie d’enseignants est un problème général qui retient aujourd’hui l’attention des médias parce qu’il devient également un problème en Flandre. Cependant, à Bruxelles, cela fait longtemps que nous sommes confrontés à ce problème et nous avons vu venir cette crise générale.
Les nouveaux enseignants bénéficient d’un soutien supplémentaire
Lorsque je suis devenu échevin de l’enseignement néerlandophone fin 2018, j’ai immédiatement fait de la pénurie d’enseignants une priorité absolue. Avec un nouveau plan d’action, nous essayons principalement d’améliorer l’orientation initiale des enseignants débutants afin d’éviter que les nouveaux enseignants ne démissionnent ou ne partent rapidement. À cette fin, nous avons également engagé une accompagnatrice supplémentaire à plein temps pour l’insertion.
Problème structurel
Mais nous avons aussi une pénurie structurelle d’enseignants, car beaucoup d’entre eux partent à la retraite, il y a trop peu d’afflux et beaucoup de nouvelles écoles s’ouvrent. De plus, 90 % de nos enseignants viennent de Flandre, où les écoles ne parviennent plus remplir les postes vacants et où les enseignants choisissent de travailler plus près de chez eux. En raison de la crise covid, davantage d’enseignants sont absents parce qu’ils sont malades et/ou en quarantaine. Nous ne pouvons donc pas résoudre ce problème uniquement à Molenbeek.
Tant Sven Gatz, membre de la VGC en charge de l’enseignement néerlandophone à Bruxelles, que le ministre de l’enseignement Ben Weyts arrivent maintenant avec de nouvelles propositions. Trop peu, trop tard, d’autant que ce problème est connu de longue date.
Solutions structurelles
Différentes pistes peuvent apporter une solution à long terme à cette pénurie d’enseignants. Rendre le métier plus attractif afin d’inciter davantage de jeunes à choisir la formation d’enseignant est certainement le plus important. Aussi, il faut rendre cela attrayant pour des personnes qui exerçaient un autre métier mais qui souhaitent se reconvertir dans l’enseignement.. Cela peut se faire, par exemple, en augmentant le nombre d’années d’ancienneté qu’ils sont autorisés à prendre avec eux. Enfin, pour Bruxelles, il est prioritaire d’attirer davantage d’enseignants Bruxellois. Cela devrait également améliorer la diversité du personnel enseignant.
À court terme, je dirais que tout le personnel enseignant disponible devrait être en classe. C’est là que les besoins sont les plus grands. Par exemple, un grand nombre de membres du personnel de soutien qui se trouvent actuellement en deuxième ligne pourraient occuper temporairement un poste dans la classe. À Bruxelles, par exemple, il s’agit de personnes issues des services d’orientation pédagogique et des personnes travaillant pour ‘Onderwijs Centrum Brussel’.
Foto: des enseignants retraités sont invités à donner des cours (© Karel Hemerijckx)